La loi santé au travail du 2 août 2021 met en place une visite médicale de mi-carrière durant l’année des 45 ans. Qui peut en bénéficier ? A quoi sert-elle ? On fait le point …
Qui est concerné ?
A compter du 31 mars 2022, une visite médicale de mi-carrière pourra être organisée à la date prévue par l’accord de branche, ou à défaut, dans l’année du 45e anniversaire du salarié. Elle pourra également être réalisée dès le retour à l’emploi du salarié, s’il remplit les conditions de l’accord de branche ou les conditions légales d’âge.
La visite de mi-carrière, pourquoi faire ?
- Faire bénéficier le travailleur autour de ses 45 ans d’un temps d’échange personnalisé avec un professionnel de la santé au travail sur son état de santé et son poste de travail afin de favoriser la poursuite de sa carrière professionnelle en bonne santé.
- Évaluer les éventuels risques de désinsertion professionnelle en prenant compte l’évolution prévisible de ses capacités en fonction de son parcours, de son âge et de son état de santé.
- Sensibiliser le travailleur aux enjeux du vieillissement au travail et à la prévention des risques.
Comment ?
A l’issue de la visite, le médecin du travail peut proposer, par écrit et après échange avec le salarié et l’employeur, des mesures individuelles d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail ou des mesures d’aménagement du temps de travail justifiées par des considérations relatives notamment à l’âge ou à l’état de santé physique et mental du salarié.
Si le salarié a une visite médicale prévue dans les 2 années qui précédent cette date, il sera alors possible d’anticiper la visite de mi-carrière pour réaliser les 2 visites en même temps.
A noter : La visite médicale de mi-carrière peut être réalisée par un infirmier de santé au travail exerçant en pratique avancée. A l’issue de la visite, l’infirmier peut, s’il l’estime nécessaire, orienter sans délai le travailleur vers le médecin du travail. Il ne peut en revanche pas proposer lui-même des mesures individuelles d’aménagement, d’adaptation ou de transformation du poste de travail ou des mesures d’aménagement du temps de travail.
Le référent handicap :
Dans les entreprises de 250 salariés et plus et à la demande du salarié, le référent handicap pourra participer à ces échanges, tout en respectant son obligation de discrétion concernant les informations personnelles qu’il sera amené à connaître à cette occasion.
La visite de mi-carrière, un outil pour évaluer les risques de désinsertion professionnelle, en prenant en compte l’évolution des capacités du travailleur en fonction de son parcours professionnel, de son âge et de son état de santé.